Les matériaux biosourcés sont issus de la biomasse d’origine animale ou végétale.
Dans le bâtiment, les matériaux biosourcés les plus utilisés sont le bois, la paille, la chènevotte (chanvre), la ouate de cellulose, le liège, le lin et la laine de mouton.
Mais d’autre source se développe: par exemple la plume, le tissu ou la paille.
On parle parfois aussi de biomatériaux ou d’agro-ressources.
Ces matériaux peuvent être utilisés dans la construction gros-oeuvre (clos-couvert) mais aussi pour les corps d’état secondaire comme les revêtements de surfaces, les faux plafonds, ou les surfaces décoratives.
C’est par le Grenelle de l’environnement de 2007 que le premier plan du Gouvernement français pour les filières de matériaux biosourcés a été lancé, en parallèle au plan spécifique de la filière bois.
À la suite de cela, le label « Bâtiment biosourcé » a été mis en place, en 2012, par les pouvoirs publics afin de valoriser l’utilisation des matériaux et produits de construction biosourcés.
Dans cette continuité la Loi de transition énergétique pour la croissance verte (2015) confirme cet engagement au développement de la filière de production des matériaux biosourcés et leur emploi dans le BTP.
Les matériaux biosourcés présentent trois atouts principaux.
Au delà de l’engagement éco-responsable que l’utilisation de ses matériaux promeut dans chaque opération, les matériaux biosourcés peuvent être de véritables atouts dans la construction ou la rénovation de bâtiments privés ou publics.
Ces matériaux sont tout d’abords des matériaux de qualité, répondant à l’ensemble des codes de la construction et aux exigences techniques. Ils possèdent tous au préalable à leur mise sur le marché les labels techniques indispensables à la solidité, sécurité incendie et autres réglementations applicables.
Dans leur grande majorité les matériaux biosourcés présentent des performances reconnues tant sur le plan de l’isolation thermique que sur celui du confort hygrométrique.
Ils sont dits perspirants, c’est à dire perméable à la circulation de l’air intra-moléculaire et donc meilleur pour la santé car peu enclin au développement de champignons et bactéries.
Leurs capacités d’insonorisation constituent un atout technique supplémentaire garantissant une bonne qualité de vie pour les habitants.
Les matériaux biosourcés sont au cœur des enjeux de la construction durable, et leur utilisation est encouragée par les pouvoirs publics, en cohérence avec les engagements du Grenelle de l'environnement.
En 2012, ce soutien a donné lieu à la création du label “bâtiment biosourcé”.
Depuis, la Loi sur la transition énergétique pour la croissance verte a confirmé cette orientation en incitant les maîtres d'ouvrage à employer les matériaux biosourcés en construction neuve et en rénovation.
Ainsi, l'arrêté du 12 octobre 2016 fait de l'utilisation de matériaux biosourcés (au taux correspondant au premier niveau du label Bâtiment biosourcé) un des critères requis pour justifier l'exemplarité environnementale d'un bâtiment, et peut alors ouvrir à la possibilité de bénéficier d'un « bonus » de constructibilité sous réserve que ce dernier soit autorisé par le plan local d'urbanisme (PLU). Ce bonus peut aller jusqu’à 20%.
Dans une logique de promotion immobilière ou de communication politique l’emploi de matériaux biosourcés ou de la démarche labellisée “Bâtiment biosourcé” offrent une image de marque positive car favorable à une démarche éco-responsable et qui soutient l’économie locale dont les matériaux biosourcés sont souvent issus.
Entre autre le label “bâtiment biosourcé” peut être une bonne alternative à un label Haute Qualité Environnementale (HQE) beaucoup plus exigeant.
En conclusion, nous pouvons dire que l’utilisation des matériaux biosourcés est avant tout une démarche volontaire de chacun intervenant dans l’opération de construire: maître d’ouvrage, maître d’oeuvre, entreprises et experts doivent démontrer leur engagement dans cette démarche éco-responsable et citoyenne.
Mais les solutions existes, elles sont techniquement prouvées et peuvent même favoriser la promotion d’une opération.
Chaque opération ne pourra certainement pas aujourd’hui inclure ces matériaux biosourcés: filière encore en cours de développement, prix, expertise de mise en oeuvre… Des freins existent encore, mais la meilleure démarche est certainement d’étudier chaque fois que nécessaire le choix alternatif possible.
REDACTEUR: Karine Hervouet - MBI.pm